Souvent, une marque se caractérise par un type de moteur. Porsche et son Flat 6, le V8 Ford, le 6 en ligne Jaguar et bien évidemment Ferrari et son V12.
Mais la Scuderia a conçu d’autres moteurs pour certaines de ses voitures non moins prestigieuses. C’est sur un 4 cylindres que les mots « Testa Rossa » furent utilisés pour la première fois.
En 1954, Enzo Ferrari, qui observait la concurrence, demanda à son ingénieur moteur, Aurelio Lampredi de concevoir un moteur léger bénéficiant d’un meilleur couple à bas régime. Moteur qui devait permettre aux pilotes une sortie de virage plus rapide.
Le moteur imaginé sera un 4 cylindres de 1986 cc, double arbre à cames en tête, développant 170 chevaux à 7400 t/m et alimenté par 2 carburateurs Weber 50 DCO. C’est ce moteur qui équipa les monoplace et les GT.
Dans cette dernière catégorie, la voiture fut la 500 Mondial dont 15 exemplaires furent fabriqué en 1954 par le carrossier Scaglietti.
Après le départ de l’ingénieur Aurelio Lampredi de Ferrari en 1955, une nouvelle équipe d’ingénieurs fut formée, comprenant Vittorio Jano, Alberto Massimino, Luigi Bellentani et le jeune Andrea Fraschetti.
Ceux ci affinèrent le travail de Lampredi et eurent l’idée de peindre la culasse du moteur en rouge pour la différencier des autres moteurs. Associant ainsi pour la première fois le nom de Testa Rossa à celui de Ferrari.
Le moteur Testa Rossa utilisait le même alésage de 90 mm et la même course de 78 mm que les 500 Mondial de Lampredi, mais grâce notamment à de nouvelles bielles la puissance passa à 180 ch.
De plus la carrosserie de la 500 fut retravaillée et la TR de 1956, ne pesant que 680 kg, pouvait atteindre la vitesse de 260 km/h.
Elle remporta de nombreuse victoires pilotée par Peter Collins, Mike Hawthon, Phil Hill ou Carroll Shelby.
En 1957, la 500 TR fut modifiée pour répondre aux nouvelles réglementations de l’annexe C du Code sportif international. (d’où le C dans le nom du modèle).
La liste des modifications comportait notamment un pare-brise sur toute la largeur de la voiture, une porte du côté passager et une capacité de réservoir passant à 120 l.
Scaglietti en profita pour concevoir une carrosserie plus basse, plus raffinée et plus séduisante encore que celle de la 500TR.
La 500 TRC était née et 19 exemplaires furent produites.
La voiture #0682 est Livrée en 1957 à Jacques Swaters de l’Ecurie Nationale Belge
Elle participa au GP de spa 1957 qu’elle termina deuxième de sa classe.
La voiture remporta une victoire de classe au 24h du Mans de la même année pilotée par Lucien Bianchi/Georges Harris (7eme du général avec le num 28).
La voiture participera encore en 1957 au GP de Suède et au Dailly Express Trophy de Silverstone pilotée par Willy Mairesse.
En 1958 la voiture fut vendue à Gaetano Starrabba et participa à énormément de courses italiennes. Notamment la Coppa Shell de Monza où elle termina 4eme et remporta la Corsa sul Monte Pellegrino.
Plus tard dans l’année, la voiture remporta une victoire de classe à la Targa Florio (S2.0) et termina 7eme du général pilotée par le duo Starrabba / Cortese. (num 90).
En 1959 la voiture participa à nouveau à la Targa Florio pilotée par Gaetano Starrabba / Domenico Lo Coco mais sera accidentée et ne terminera pas la course. (num 140)
La voiture passa alors dans plusieurs mains pour finalement être restaurée avec talent et précision par DK engineering in 1992.
La voiture aujourd’hui :









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@waltheradriaensen pistonsandwheels

Comme toujours, excellent article sur ces bolides qui ont fait la légende du sport auto dont j’ai pu en voir certaines à leurs époques et que je revois encore lors de meetings à Spa Francorchamps.
C’est super aussi de montrer leurs parcours après leurs exploits. Tout grand merci 🙏
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Merci à vous. Bonne journée
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